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Récits et notes complémentaires aux pages principales de l'AVRK
Logs and stories complementary to the main AVRK pages
Satisfaction Royale
Satisfaire
et surtout plaire au Chef de l'Etat était le principal souci. Par
exemple,
une étude fut demandée afin d'émettre un avis
sur l'arrivée d'Air France sur Siemreap. Les archéologues
Groslier et Cedes sont défavorables aux gros porteurs à
cause d'un temple sur une colline dans l'axe de la piste qui risque de
subir des vibrations. Le bruit des moteurs à réactions
de l'époque étaient loins des normes qui seront en
vigueurs trente ans plus tard. Le rapport interne de l'AVRK y est
aussi défavorable avec en plus la raison qu'un arrivage des
quadriréacteurs des grandes compagnies étrangères
dans la zone des temples nuirait au développement de la
compagnie nationale. Cette dernière aurait pu se développer
d'avantage en augmentant les liaisons intérieures avec des
petits porteurs. De plus, de cette façon, une partie des
touristes pourraient ainsi choisir un trajet terrestre qui
favoriserait le petit commerce entre Phnom Penh et Siemreap. Ce type
de rapport est systématiquement écarté par la
hiérarchie dès lors que le contenu ''risque'' de ne pas
abonder dans de sens du chef de l'état. En fait, le rapport devait
servir à conforter, flatter et justifier les décisions déjà prises. Pourtant,
à l'époque, le ciel de Siemreap n'était pas
totalement ouvert. Cela était déjà une bonne
chose. Il est vrai aussi qu'Air France avait aidé Royal Air
Cambodge à se développer; mais la meilleure des aides
aurait été de donner à Air Cambodge des
conditions de marché encore bien meilleures.
Pleasing the Court
Pleasing
the Chief of State, notably by avoiding to make proposals that could be
disturbing and then not be accepted, became a way of functioning
among the Government's officials. An example of this "avoiding
policy" concerned a study about the arrival of the French carrier Air France at Siemreap. The
archaeologists Groslier and Cedes who oversaw the works on the
nearby Angkor Watt temples complex warned that damages could be
incurred to a particular temple situated on top of a hill on the axis
of the runway. The vibrations caused by the jet engines, which at the
time were far more noisy than those of today, were the main
threat factor. Furthermore, an internal AVRK study indicated that
foreign intrusion into the airline business could be detrimental to the
development of the national flag carrier, Royal Air Cambodge. Instead
of landing foreign four-engines jets airliners, necessitating the
lengthening of the local runway, Royal Air Cambodge could ferry the
tourists to the Temples with its own low capacity aircraft.
Furthermore, some others visitors could be enticed to make the journey
between Phnom Penh and Siemreap by road transportation that
could bring beneficiaries to the local economy. This
kind of
report was systematically hidden to Sihanouk, by assuming that he
could not accept it, presuming that it would not please the Prince. In
fact the study was supposed to be a flattery and to comfort the
decision already taken by the Prince.
At that time, the sky was not totally open at Siemreap except for Air France who had played a key role by helping Royal Air Cambodge and sustaining in some fields the company.
Nevertheless, a better agreement could be reached if Royal Air Cambodge
could negotiate better commercial and market shareholding conditions.
.
S.SO
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Les Débuts décrits par un instructeur français (A. Bellouard)
La
Mission Militaire mise en place à Phnom-Penh auprès du Gouvernement
Royal
Khmer comportait une importante "Participation Air" puisqu'elle devait
créer une Armée de l'Air. Le Cdt De Salabery dirigeait cette
'participation'. Le Cne Carbonnel eut la charge de diriger l'Ecole
Royale de l'Air. Eliot et moi nous partagerons les programmes
d'instructions: - en vol pour Eliot - au sol pour moi-même (Circulation Aérienne, matériel, MTO, etc...) Il
n'y avait sur place aucune documentation aéronautique, j'ai dû
en constituer une, correspondant à celle des Ecoles françaises. Eliot a
reconstitué le découpage du programme de vol, heure par heure en suivant
aussi celui de nos Ecoles françaises. Serpin se joignit bientôt à
nous et fut chargé d'un des cours. Il y avait dix-huit élèves sélectionnés comme aptes à suivre les cours. Ils étaient logés dans un hôtel, en ville.
Quelques officiers khmères possaidaient déjà un brevet de pilote
privé délivré par l'aéroclub français de Phnom-Penh. Ces pilotes détenaient
une centaine d'heure de vols privés. Col Ngo Hou, Cdt Gnuol, Lt Keu Pau An, Lt Sumentara, Aspirant Lao Touk ...
Les
deux premiers mois de cours fût dispensés dans une pièce de
l'Etat-Major de l'AVRK dans la ville. Pendant ce temps, on était en cours de
sélection de l'avion école. Proposé, le Sipa 11. Il est disponible en
France où il était l'avion des écoles de l'Armée de l'Air Française. Ngo Hou a refusé
cet avion. En effet, un membre de la Mission Terre lui avait enseigné
que cette machine serait trop fragile pour le climat Cambodgien. Ce
conseiller inattendu aurait mieux fait de s'occuper de ses affaires. Un
autre conseiller amateur, Mr le Directeur B... de la Banque d'Indochine,
proposait le Cessna 170. Un importateur de l'endroit, représentait la
firme Cessna. Finalement, bien qu'il existe déjà un Cessna170 et qu'un
second fut prêté par l'aéroclub, nous nous sommes finalement
entendus dans le choix du MS 733. Il est plus apte à remplir le
programme d'instruction mais ce fut très difficile à faire admettre,
pour des raisons que je ne connais pas. En tous cas, Eliot, Carbonnel
et moi-même étions opposés. Nous étions aussi opposés aux quatre
Fletcher et quatre Morane 500. Cependant, il ne fallait pas démoraliser
les élèves et il fut convenu de faire débuter les cours , et sans
que cela compte dans le cursus d'instruction, sur les M500. Puis on
passa sur les Cessna170, sur les conseils de Blanchet, lui-même pilote
privé. Les
élèves furent ensuite transférés à Pochentong, sur la Base naissante.
Les cours se déroulaient dans la poussière de la construction. Une
vraie cure de poussières que nous avions subie pendant 200 heures… Il
y a eu une tentative de former un Cne Khmer qui s'occuperait de la
formation militaire. J'ai refusé de le noter sur un test bidon proposé
par Gaspard qui avait tenté de le faire breveter (je crois qu'il a tout de même fait obtenir le brevet...)
Dans les
anecdotes, il y a eu aussi le voyage de Keu Pau Ann qui fut envoyé à
Paris chez Maurane Saulnier pour "tester et éventuellement accepter le
MS733 comme avion école pour l'AVRK". Reçu par la firme Morane, il fut
invité à visiter les usines de Tarbes. Le pilote d'essai de la maison
l'invita sur le MS Paris, un bi réacteur. L'ayant proposé à
piloter, il lui demanda "où il avait appris à piloter"... sans
commentaires.
The early days of the AVRK by a former French Air Force instructor (André Bellouad)
The
French Military Mission just put in place at Phnom Penh included an
«Air Branch», under the command of Major De Salabery that was tasked to
set up a Cambodian Royal Air Academy. This new training school was
initially put under the command of another French Air Force officer,
Captain Carbonnel. Personally I was put in charge of the ground
courses, including aerodynamics, navigation, equipments, etc. Another
instructor, Eliot, was in charge of the flying courses.
We
started with little pedagogical materials, so I was forced to write
down an initial training manual by compiling data from those in use
within the French schools. Eliot was soon joined by another instructor,
Serpin, and together, they put up a flight training syllabus, also
inspired by those in attendance in the Armée de l'Air. The first
Cambodian pilot Class started with eighteen cadets. Some of the Khmer officers had
already their civilian private pilot licences; Col Ngo Hou, Cdt Gnuol,
Cne Keu Pau An, Lt Sumentara, Aspirant Lao Touk...
The cadets
were initially housed in a hotel in Phnom Penh while, during the first
two months, the courses took place in a room inside the AVRK General
Headquarters. In meantime, new difficulties arose in selecting a new
primary training aircraft. Eliot, Carbonnel and me suggested the
acquisition of the Sipa S11, then the current trainer in use in France.
Nevertheless, a staff member of the French Army Training Mission
opposed to the choice, arguing that the airframe would not be well
adapted to the harsh tropical climate. Mister B..., director of the
Indochina Bank, as well as a local representative of the Cessna
Company, also lobbied, off course, for the purchase of some US built
aircraft. In the end, a Cessna 170 was purchased while another one was
later acquired from the local Flying Club. We were also very doubtful
about the training capacity's value of the Fletcher FD-25s delivered
by the United States. Nevertheless, in order to maintain the
moral of the cadets, we soon started the flying training with a
disparate fleet including the FD-25s, Cessna 170s and second hands
Morane Sulnier MS 500s handed over by the French Air Force. Finally,
the final choice, after protracting negotiations, befell on the Morane
Saulnier MS 733, a new trainer aircraft being produced in France. Among
the funny things that I remembered was the sending of Cne Keu
Pau Ann, with only his private pilot licence, to France to “test and
evaluate” the new MS 733. The poor inexperienced Cambodian was
dispatched to visit the Morane Saulnier factories in Tarbes and was
offered to “test flight” a new MS 760 Paris jet trainer. He took off
with the Company's own test pilot who, a little bewildered, enquired
but “where were you learning to fly”...
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Anecdote La rigueur Soviétique
Ceux
qui ont eu la 'chance' de partir en stage en URSS ont pu apprécier ce
qu'est l'opposé de la "Vie Française". Dans la Russie de 1960,
les conditions de vie des militaires Russes sont relativement rudes.
Les pilotes Khmers en stage étaient donc traités à la même enseigne.
Ils ont finit par faire une manifestation symbolique. Deux d'entre eux,
Pen Randa et Meas Maroth, avec une perche et deux bagages au bout, ont
suivi à pied une voie ferrée pour "repartir" au Cambodge. Les officiels
Russes de la base les ont rattrapés et les ont ramenés à la base. Ils
ont demandé aux Cambdgiens de noter et signer la liste de leurs
souhaits pour ce qui est de la nourriture. Ensuite, les Russes ont
transmis cette liste à l'Ambassade du Cambodge en prétendant que
c'était le
"quotidien" des pilotes khmers. Puis, ils affirmaient que ces
pilotes se permettaient de protester pour réclamer des conditions
encore meilleures! De toute façon, pour des raisons diplomatiques, ces
stages devaient être maintenus jusqu’au bout. Toutefois, autant les
Cambodgiens s’appliquent lors des formations en France afin de pouvoir
revenir pour des stages avancés de perfectionnement, autant, ils
faisaient tout pour ne pas revenir en URSS.
Les
pilotes d'hélicoptères ont eu plus de chances. Avec leurs camarades
Russes, ils atterrissaient parfois à coté des plantations potagères
et ramassaient au passage quelques légumes comme des choux.
Chhun Pheang,
Un des pilotes d'hélicoptère, ex-stagiares d'URSS
Anecdote The Soviet rigours
To
those pilots who were enough “lucky” to be sent to follow a training
session or a technical stage in the Soviet Union, the shock, if
compared for example with what they had knew during their advanced
training carried out previously in France, was rude. The living
conditions in Russia of the 1960s was rather Spartan, and that was well
translated into its military bases. The life there was secluded from
the local population. Some Khmer pilots protested against their poor
living accommodations. Two of them, Pen Randa and Meas
Maroth, even firmly announced their intention to “return by themselves
to Cambodia” if they were no improvements in the food. Symbolically,
they attached their luggages on a perch to carry them on their
shoulders and left the base to follow a rail roads! They were promptly
rounded up and brought back. The joke became now a diplomatic
contentious. They were asked now to submit an official list of what
they wanted as a food diet. This list was later transmitted to the
Cambodian Embassy, stating that was their usual food allotment; the
Soviets then bitterly complained their disbelieving why the Cambodians
had protested while they were already beneficed from a favour
treatment!! Whatever the "hardships", for political reasons, we
continued to send pilots on stages in Russia. Cambodian pilots were
usually assiduous during trainings in France. They hoped to be later on
selected for new advance trainings in France. In the USSR, Cambodians
had no wishes at all to come back. The sooner they finished, the
happier they were.
Helicopter pilots were
more lucky. With the Russian pilots, they sometimes landed near
the vegetable fields and picked up some cabbages and vegetables.
Chhun Pheang,
One of the helicopter pilots who went to the Soviet Union for an internship
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Anecdote 1964
Les MIG-17 de Chine
Au
gré de la politique du Royaume, nous passions de l'influence d'une
grande puissance à une autre. La Chine arrivait avec ses moniteurs et
un programme d'instruction d'au moins un mois. Afin de ne pas froisser
les relations diplomatiques, il nous est demandé de faire semblant
d’apprendre. Malgré nos efforts dans ce sens, à peine les cours
commencés, les Chinois ont jugé qu’il n’y avait plus rien à nous
apprendre! En effet, un exercice de vol en formation s'était déroulé
alors que des membres de l'équipe chinoise étaient présents sur la
base. Il va de soit que nous avions frôlé le blâme. Le programme
chinois prévoyait de former des pilotes 'Beau temps', 'Mauvais temps',
'Aux instruments'... ! alors que le cursus français que nous avions
reçu ne formait que des pilotes ou des non pilotes! Seuls les
techniciens chinois vont rester quelques jours de plus afin de passer
les consignes aux techniciens khmers.
1964 MiG-17s from China
Switching
sides from one Great Power to another, the AVRK had regularly to adapt
its structures and personnel to different equipments and training
procedures given by the new mentor. Now China came with its
MiG-17s, instructors and specific training syllabus. Initially, the
Chinese military aid mission had to develop a training and conversion
session lasting a minimum of one month. Most of our fighter pilots were
fully qualified and used to the aircraft being delivered. In order to
please our hosts, we dutifully followed the first courses. Like
the Soviet training programs, but in an even more rigid way, the
Chinese teaching system was very protracted. Our pilots had to advance,
step by step, to reach each ladder of qualifications; "Fair
Weather piloting proficiency"; "on instrument piloting
proficiency"; "night flying proficiency". Then, suddenly,
the Chinese instructors announced that they would stopped the program
for the conversion course had been successfully completed! In
fact, it happened that a group of our pilots were practicing an
aerobatic in formation exercise when a Chinese team of instructors were
present on the base. Only the Chinese technical teams stayed
longer in order to train our mechanics on Chinese equipments. S.SO
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Anecdote Les Caravanes Royales
Les
déplacements du chef de l'état s'effectuaient en convoi. De façon
générale, son avion personnel avait un équipage français. Le reste de
'la troupe' était réparti sur plusieurs avions avec des équipages
khmers. Cela permit à certains pilotes de jouer aux Don Juans et aux
Casanovas avec les danseuses du Ballet Royal. Il
est arrivé une fois, lors d'un voyage en Inde, qu'une étape
supplémentaire soit improvisée. Tout au moins, elle l'était pour nous,
simples pilotes, et qui n'étions pas dans les secrets d'Etats. Alors
que nous étions à Calcutta, il fut décidé d'aller à Kunming (Chine) via
Mandalay (Birmanie). La mission était improvisée, nous n'avions que de
vieilles cartes. La consigne était que les avions devaient se suivre
par radio! Le premier avion du convoi était celui du Prince Sihanouk
qui embarqua des navigateurs Chinois avec évidemment, des cartes
détaillées. Avec le mauvais temps, un avion avait failli se perdre dans
les hautes montagnes. Par manque d'oxygène, les quelques passagers et
une partie de l'équipage ont sombré dans un demi-sommeil. Par bonheur,
et totalement par hasard, un autre avion de l'AVRK effectuant une autre
mission vers Nanning et qui n'avait rien à voir avec ce 'convoi royal'
avait capté les messages Gonios du sol qui devaient guider ce C-47 "en
dérive"; avec le mauvais temps et le relief, ces messages
n'atteignaient pas le Dakota. L'avion providentiel qui avait relayé ces
messages du sol avait comme radio navigateur, l'officier Ouk Hean.
The royal "caravans"
The
numerous official visits of the Chief of State to the foreign countries
always strongly mobilized the AVRK Transport Group which then set in
march the "royal caravan". In the early times, the plane that carried
Prince Sihanouk was flown by a crew of French advisers, the rest of his
entourage following aboard C-47s piloted by Cambodians. Sometimes, the
girls of the Royal Ballet came along, giving the opportunity to some of
our pilots to play the Casanovas. During a journey back from India,
while we were at Calcutta, it was decided at the last moment to
add an additional destination; Kunming in China, with a refueling stop
at Mandalay, Burma. An improvised flight plan was quickly draw but we
have only outdated maps. In fact, the Chinese dispatched to us some
navigators who chose to fly in the VIP C-47. The scheme was that the
following C-47s would be stay in touch visually and be “guided”
by radio! The weather soon turned sour and one aircraft went lost among
the towering mountains. Worst, inside the plane most of the passengers
and crews fell half asleep for a lack of oxygen due to the high
altitude of the flight. Fortunately, another AVRK C-47 in his way for
Nanning in southern China, and not at all related to the "Royal
caravan", happened by pure chance to be in the area. It got the
GONIO navigation signals that the lost aircraft could not
received in the mountains. The navigator attached to the aircraft,
Officer Ouk Hean, quickly relayed the coordinates and helped to recover
the lost aircraft. S.SO
--- Visites de l'AVRK à l'étranger --- --- AVRK visits to foreign countries ---
[Quelques photos d'époques à mettre : Calculta, Cairo etc, ...] |
Anecdote Les inaugurations dans les provinces lointaines
Pour les
déplacements vers les provinces lointaines comme à Mondolkiri, l'AVRK
était naturellement réquisitionnée. Elle doit évidemment transporter le
Chef de l'Etat mais surtout, préparer son arrivée pour généralement
inaugurer des bâtiments publiques. Nous transportions par exemple du
matériel pour une nouvelle infirmerie ou un hôpital de campagne; puis,
juste après l'inauguration, nous nous dépêchons de reprendre la plupart
des matériaux pour le remettre dans une autre nouvelle infirmerie.
Ainsi, le Chef de l'Etat a pu inaugurer de nombreuses installations,
toutes très bien équipées. Cela était peut-être dû à une mauvaise
préparation des personnes chargées des infrastructures ou était-ce un
mot d'ordre pour montrer le développement social factice du pays? Nous
n'en savons point. Pour
la construction des routes, les tribus autochtones sont
réquisitionnées. Ils ne reçoivent pas de salaires. A Yaek Loam
(Rattanakiri), à la fin de la construction de la route vers le Chalet
Royal, le Prince Sihanouk leur a donné à chacun un morceau de tissu. A
titre personnel, les aviateurs français qui venaient parfois avec nous,
ne manquaient pas
d’amener exprès des vêtements propres pour ces tribus.
Anecdote Visit to remote provinces Prince Norodom Sihanouk often paid visits to remote
provinces, like that of Mondolkiri, to inaugurate new public buildings
or other social projects. The AVRK was then regularly mobilized to fly
in not only the Chief of State but also equipments and others
facilities to accommodate his staff. For example, we were ordered to
fly in medical supplies for a new Field Hospital or Dispensary. After
the inauguration ceremony, often we were asked to remove the equipments
and fly them to another medical facility. Then, the Chief of State
could inaugurate a lot of “new” well furnished public buildings. Maybe,
these was due to a bad handling of the peoples in charge of the
development projects, or maybe it was only a propaganda way of doing
things to show the factitious development state of the country? We,
simple airmen, didn't know. Sometimes,
indigenous minorities were forced to work on road constructions
without salary. At Yaek Loam (Rattanakiri) Prince Sihanouk gave them a
piece of tissue after they finished the road to the Royal Chalet. At
least, the French airmen who sometimes came with us brought clean clothes they distributed to those natives.
S.SO |
Anecdote Les Convois Diplomatiques
En
fonctions des relations diplomatiques fluctuantes du Cambodge, les
avions de l'AVRK devaient emprunter des routes des plus tortueuses.
Quand le Chef de l'Etat avait ainsi rompu les relations avec les
USA et le Sud Vietnam, ce dernier refusa le survol de son
territoire. Pour faire les révisions des C-47 à Hong-Kong, le trajet de
Phnom-Penh devait se faire avec une escale technique à
Singapour(!), une nuit à Jesselton (Brunei) et une escale à
Manille. A cause de ces détours, tous les C-47 étaient équipés de
réservoirs supplémentaires en enlevant des sièges passagers. Avec
les mêmes contraintes diplomatiques, un trajet de Nanning, en
Chine, à Phnom-Penh via Vientianne était par contre "possible". Le
survol du Nord Vietnam était autorisé mais il fallait attendre des
"crénaux". Ceux-ci était une combinaison de variables telles que la
météo, les vagues d'avions américains qui vennaient bombarder le Laos
et le Vietnam du Nord, et la réplique de la DCA vietcong. A cause de
ces restrictions, Il y a eu ainsi jusqu'à six C-47 de l'AVRK bloqués en
même temps à Nanning pendant onze jours. A la onzième journée, nous
avions reçu une autorisation pour enfin décoller à une heure du matin.
Au delà, la DCA communiste tirerait sur tous ce qui volent. Anecdote Circuitous routes
Cambodia
fluctuating foreign policy often imposed stringent operational rules to
the AVRK. When the Chief of State broke off its diplomatic relations
with the Unites States and South Vietnam, the Saigon Government
immediately forbade the overflying of its territory to our aircraft.
That was a problem for our C-47s in transit to Hong Kong for their
scheduled overhauls. A new circuitous route had to be find. The
aircraft now went down south towards Singapore, followed by a
night stay at Jesselton (Brunei), and finally a refuelling stop at
Manila (Philippines), before reaching its destination. Due to the
extreme range of the journey, the Dakotas were fitted with additional
fuel tanks installed inside the fuselage after removing the passenger's
seats. On the other side, as relations warmed up with communist
countries, we now began to make regular flights towards China, notably
to Nanning, by cutting across North Vietnam. The main problem of this
new trunk route, Phnom Penh-Nanning, with a stop at Vientiane (Laos),
was the overflying of the North Vietnamese's airspace. In fact
with the increasing US bombardment campaign, it became very dangerous
for our neutral C-47s to pass through. We worked out a slot
times system with Hanoi representatives to proceed to. The
go ahead authorization depended on various factors such as the weather,
a lull between two waves of American airs strikes, and the submission
of a detailed route where the North Vietnamese air defence forces were
supposed not to target us. Suffice to say that was a very nerve
wrecking procedure. We had to wait sometime for days before attempting
the "crossing". During a period, up to six of our C-47s were
stranded at Nanning for eleven days. On the twelfth, we suddenly
received the green light at one o'clock on the morning. All of our
aircraft had to take off immediately and attempted the crossing in a
very limited time frame; otherwise, they could be considered as hostile
and attacked by the North Vietnamese.
S.SO
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