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Notes et Anecdotes
Logs and Anecdotes
1970 Les provinces du Nord-Est 1970
Ces
provinces éloignées furent perdues dès le début de la
guerre. Elles étaient à la limite de la portée de nos avions.
Mondulkiri
Le gouverneur, le Cdt Khieu Boun ainsi que tous les militaires
pris n'ont donné plus aucune nouvelle. Par radio, Khieu Boun nous avait
informé de la chute imminente de sa localité, puis toutes les
communications furent coupées. Nous avions eu confirmation par la
suite, notamment par les Renseignements américains, de la capture de
quasiment toutes les garnisons et de ses avants postes. Des C-47 ont
par la suite survolé la province à la recherche de survivants. Des
drapeaux gouvernementaux flottaient sur certaines des positions. Des
feux étaient allumés à l'approche des avions et d'en haut, la vie
semblait se dérouler normalement. Trop normalement. Aucun poste radio
de ces garnisons ne répondaients à nos appels. Par acquis de
conscience, nous avions malgré tout largué des ravitaillements en
nourriture.
Rattanakiri
Après à peine trois mois, la principale ville, Labansiek,
fut encerclée. La population et les réfugiés furent évacués
par les avions de l'AVNK, de l'USAF et de la RSVAF jusqu'à ce que la
piste devienne inutilisable à cause du pilonnage adverse. La garnison
et le reste de la population quittèrent la ville à pied. Labansiek
est très proches de la frontière du Sud Vietnam mais
avec leurs
familles, les parachustistes ont mis plus de deux semaines pour
décrocher et rejoindre les positions Américaines et Sud Vietnamiennes. Ils le firent tout en
combattant; il y eut même trois naissances le long du périple. Ces
bataillons vont rester plusieurs mois avec les Américains qui vont les
rééquiper entièrement avant de les faire revenir au Cambodge.
1970 The North East Provinces
These
remote provinces were quickly fallen into enemy hands at the beginning
of the conflict. Furthermore, they were at the extreme range for our
aircraft. However, we were determined to ascertain the fate of our
troops and peoples even if we had lost all radio communications with
them.
In Mondulkiri
Province, the last we heard from the local governor, Major Khieu Boun,
was that the North Vietnamese forces were on the verge to overran
his positions. Later, thanks to US intelligence sources, we learned
that all the local garrison was lost. Several of our C-47s overflew the
area and reported that all seem quiet, too quiet, with no peoples seen in the streets.
Cambodian flags were still flowing on top of some military positions,
and sometimes unidentified peoples burned fires to attract the
attention of our pilots. In the doubt, we dropped anyway some
food.
The town of Labansiek, in the Rattanakiri Province
was put under siege by the enemy as soon as the war broke out.
After less than three month, the town had to be evacuated by the USAF,
AVNK and RSVAF planes until the airfield became under enemy artillery.
The local garrison, reinforced by paratroopers, fought out the
encirclement and marched towards South Vietnam. Even that the border
was not far from the town, the trek became very difficult by continuous
enemy harassments and the fact that the garrison came along with all
their families and other civilians. The withdrawing column took more than two weeks. It even had
three babies born. In the end, the depleted battalions reached South
Vietnam where they were refurbished and re-equipped by the Americans,
before being sending back to Cambodia. S.SO
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Les 'Loups-garous' et les pilotes de transports
L'indicatif
des AC-47 était 'Loup-garou'. Avec la prononciation khmère des troupes
au sol, les "loups-garous" se sont transformés en 'Lok krou', qui veut dire le maître, le
professeur. 'Lok krou 009' était un des "maîtres" biens connus.
Derrière cet indicatif, Seng Kuoch Janine et son équipage. Un des
pilotes de transport qui rejoignit l'unité des AC-47.
En 1970 à
Labansiek, lors de l'évacuation des familles des militaires qui étaient
sous la pression des Viêt-cong, il parvenait à s'arracher du sol avec
84 femmes, enfants, nourrissons et adultes dans son C-47 cargo. Pour ce
décollage d'extrême urgence, il s'était débarrassé de la porte cargo.
Même s’il s’agissait essentiellement d’enfants, de femmes et de
personnes âgées, Doeun, Saphat, Baley, Bounky et tous les autres
pilotes prenaient pas moins de 50 personnes à bord de leurs C-47. Ils dépassaient les
normes de sécurités. Après le départ des derniers avions, les familles
qui n'avaient pas pu être évacuées, suivirent la garnison de parachutistes. Celle-ci n'avait plus
d'autre choix que de traverser les lignes ennemies pour rejoindre le
Sud-Vietnam à pied.
La guerre amena Janine et d'autres pilotes à
faire des décollages et des atterrissages d'avions de transports sur
des pistes insolites comme des routes de provinces.
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Gunship AC-47
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Kuoch Seng Janine
Transport pilot on C47, AC47, DC3, C123K
KAF Transport squadron commander 1973-1974
"DO NOT DO THIS AT HOME : "
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-Took off a C-47 with detached cargo door and carried 84 people, Labansiek Rathanakiri 1970
-Landed a C-47 on national road, Kompong Thom 1972
-Took off a C-123K at half runway and making sharp U turn Kompong Cham 1973
-Landed a C-123K on national road, Svay Rieng 1974
Flying under name Loup Garou 009 but well known as “Lok Krou 009” by ground troops
I was an "undisciplined" pilot but my ordered missions have been accomplished.
THANK GOD |
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The 'Loup Garous' and the transport pilots
Loup
Garou was the call sign of our gunship AC-47s. With the Khmer accent of
our ground troops, it became Lok Krou which meant "Master" in
Cambodian! Lok Krou 009 was one of the well known one. Behind the call
sign, it was Seng Kuoch Janine and his crew. He was one of the
transport pilots who joined the AC-47 Gunship squadron.
In 1970,
during the evacuation of the military families at Labansiek that was
under the pressure of the Vietcong, he loaded 84 children, babies and
some adults in his C-47 cargo. For this extreme emergency take-off, the
cargo door was detached. Although it was mainly children, women and old
people, Doeun, Saphat, Baley, Bounky and all the other pilots took no
less than 50 people aboard their C-47s. The load was above the security standard.
After the last planes took off, the remaining families followed by foot
the paratroopers’ garrison who broke through enemies lines to join US
positions in South-Vietnam.
The war circumstances led Janine and
other pilots to take off and to land transport planes on weird
airfields such as provincial roads.
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Missions de secours
C'était
la fin d'une journée de missions de bombardements et de mitraillages
quand le T-28 de Ros Surabon fut touché. Il parvint à 'contrôler' son
crash. Malheureusement, la nuit tomba. L'autre T-28 perdit le
contact visuel et la communication radio fut coupée. En zone Vietcong
et Khmers Rouges, il était probablement prisonnier. Nous décidions
malgré tout de le retrouver ou tout au moins, retrouver sa trace. A
l'aube, des avions furent envoyés pour survoler la zone, mitrailler et
bombarder tout élément suspect dans le périmètre d'où provenaient les
tirs. Juste après, deux hélicoptères UH-1H débarquaient l'Adj/Chef Koy
Yi, un mécanicien qui s'était porté volontaire et un groupe de
commandos de l'Air. Le commandant du Groupement d'Intervention du GATAC
Sok Sambaur partit lui même avec ces commandos. La zone et le village
le plus proche furent inspectés. Pas âme qui vive mais Ros Surabon fût
retrouvé. Il avait été décapité.
Seng Sun,
Un
des pilotes d'hélicoptère de la mission. Les trois autres pilotes; Khun
Son San, Sim Bun Chhorn et Long Trasom furent par la suite tués sur le
champ d'honneur.
Au début de la guerre, l’AVNK n’avait pas d’équipes de secours. A Phnom
Srang, dans la province de Kompong Speu, à la tombée de nuit, un de nos
T-28 s’écrasa. Quelques minutes après, avec son Alouette II non armée,
arriva le Capitaine Keth Thol. Il tenta de récupérer le pilote, mais
sans succès. Ce dernier, le Lt___ avait été capturé par les Khmers
Rouges. Les jours suivants, les Renseignements de l’armée de Terre nous
apprirent que les KR l’avaient lentement égorgé avec des branches
tranchantes de palmiers à sucre (Theang Thnôt). Son corps, toujours
vêtu de la combinaison de vol, fut retrouvé exposé sur une place à
l’entrée d’un village communiste hors de portée des troupes terrestres
les plus proches. A cette époque nous n’avions ni commandos de l’air,
ni hélicoptères adéquats pour les missions de sauvetage. Afin de mettre
fin à ce spectacle macabre, nous avions bombardé la place. Pour ne pas
effrayer les jeunes pilotes nouvellement engagés, nous évitions autant
que possible de donner des détails sur le sort de ce pilote tué d’une
façon si inhumaine sur le champ de bataille.
Search and Rescue Teams
It
was late evening, during a bombing and strafing mission when the
1st/Lieutenant Ros Surabon’s T-28 was hit by enemy fire. He managed a
landing crash in Vietcong/Khmer rouge’s zone. His wingman couldn’t
locate exactly where the crash site was, and the radio contact was cut
off. With nightfall the rescue was not possible. The next day, at dawn,
a formation of T-28 was sent to clean up the area, bombing hostile
elements in the perimeter around the estimated crash site. Immediately
two UH-1H helicopters disembarked the volunteer technician warrant
officer Koy Yi and a group of commandos along with Sok Sambaur, the
Commander of the Intervention Squadron. The area and the village in the
vicinity were searched and found abandoned. The corpse of Lt. Ros
Surabon was found; he had been beheaded.
Seng Sun,
One
of helicopter pilots for the mission. The three other pilots; Khun Son
San, Sim Bun Chhorn and Long Trasom were killed in action later on.
At
the beginning of the war, the AVNK did not have rescue teams. At Phnom
Srang in the province of Kompong Speu, one of our T-28 crashed. It was
night fall. A few minutes later, Captain Keth Thol flew in with his
unarmed Allouette II helicopter; he tried in vain to pick up the downed
pilot.
During the following days, the Army Intelligence confirmed
that the pilot, Lt...... , had been captured. The Khmer Rouge had
slowly slit his throat with sharp palm tree branches (theang thnôt).
They exposed his corpse, still in flight suit, at the entrance of a KR
village. The place was dangerous and too remote from the closest Army
unit. At that time, we did not have either air commandos or helicopters
suitable for the rescue missions. To put an end to that gruesome
exposure, we had to bomb the place. To maintain the morale of our new
young pilots, we did not give too many details on the finale fate of
that pilot killed in such inhuman manner on the battlefield.
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La vie quotidienne dans une Base Aérienne au début des années 70
Le changement de l’Aviation en Armée était aussi accompagné de nouvelles mesures.
Les
mesures ci-dessous ont d’abord été mises en place à la BA de Pochentong
à partir de mi-1970. Elles ont été appliquées parfois avec du retard.
Certaines bases et certaines unités n'ont peut-être pas pu mettre ces
mesures en place mais il s'agissait d'une orientation que l'Armée de
l'Air voulait donner. Dans un pays en guerre avec une inflation
exponentielle, les tentations sont fortes. Des sanctions ont dû être
pris.
- Le militaire chef de famille, enclin à des dépenses
inconsidérées ou non concertées avec sa famille, doit être accompagné
de son épouse quand il vient percevoir sa solde.
- A chaque
décès de militaire, une cotisation de solidarité proportionnelle au
salaire est prélevée puis versée à la famille. Si elles le désirent,
les veuves sont engagées dans la KAF pour différents postes tels que
assistante sociale, secrétaire ou encore accompagnatrice pour les
enfants du personnel. Pour les familles qui logent sur la base, un
service de ramassage scolaire est assuré car les écoles publiques sont
en dehors de l'enceinte militaire. Une tenue par an et par enfant est
aussi fournie par la KAF.
- Dans les lotissements des familles
des sous-officiers et des hommes de troupes, le responsable de famille
doit obligatoirement entretenir un 'carré potager', sous peine de
sanctions.
- Dans les années 50 et 60, les militaires pouvaient
acheter des produits à crédit (vêtements, nourriture...) chez des
commerçants officieusement 'accrédités'. Ces derniers venaient ensuite
récupérer leurs dûs et surtout les intérêts, directement auprès du
service de paye de l'AVRK. Ce service n'est plus autorisé à faire ce
type de transaction.
- Dans les unités écoles, le budget
nourriture est géré par les cadets eux-mêmes. Ils décident des achats
quotidiens. Ce principe sera étendu à beaucoup d’autres écoles
militaires du Cambodge.
- Toute mission à l'étranger des
officiers, sous-officiers et homme de troupes donne lieu à des primes
de l'état. Par exemple, les vols avec les unités US ‘Rustic’, les
révisions des avions, les stages militaires etc... Pour toutes ces
missions, une rotation est organisée.
Il n’est pas souhaitable
qu’il y ait un grand écart de revenus ou une trop grande disparité de
niveau de vie dans un corps dont les membres se confient la vie les uns
aux autres et font face à la mort ensemble. Encore une fois, c’était
une orientation prise en 1970-1971…
The daily life in an Air Base at the beginning of the seventies
The
below measures were first experimented at Pochentong AB at mid 1970.
Some of these measures were applied with delays. Some units and some
Air Bases may not be able to set up these measures but it was a
direction which the Air Force wanted to impulse. In a country at war
with exponential inflation, it is difficult to resist the temptations.
Sanctions were sometimes needed.
- Any servicemen with a
family, inclined to inconsiderate spending or known to be inveterate
card player, must be accompanied with his wife when he comes to
perceive his pay.
- When a serviceman is killed, a solidarity
contribution, proportional to the salary, is requested for the family.
If they wish, the widows are engaged in the KAF for various positions
such as social worker or secretaries or to accompany for KAF staff
children to the public school... (A school bus service is provided as
the public schools are out of the Air Base. A school dress is supplied
per children per year)
- In the NCOs and the solders houses, a 'vegetable square' is mandatory. If not, they are subject to sanctions and penalties.
-
In the sixties, the servicemen can buy products from credit at
storekeepers unofficially 'accredited' by the payroll service. The
storekeepers charged their goods and especially the interests fees
directly to the payroll service. This kind of transactions is not
allowed any more.
- At the Air Academy and in the school units,
the daily catering budget is managed by the cadets or the students
themselves. This rule will be applied to most of the military schools
in the country.
- A bonus pay is given to all officers, NCOs and
privates sent abroad. E.g. the detachments upon the US units (‘Rustic’
FAC…), military trainings, aircraft overhaul delivery flights outside
of Cambodia, etc... For all those missions, subjected to special
allowances, a turn is set for the involved personnel.
It is not
advisable to have a too huge revenues gap between members within a
corps where members rely on each other and face death together.
Again it was an orientation taken in 1970-1971…
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Les Bases Aériennes de l'AAK
A l’époque française, Pochentong
était la seule base aérienne mais des terrains rudimentaires sont
aménagés dans les principales provinces. Ces terrains sont sous la
surveillance de l’Armée de Terre. Dans les années soixante, de nouveaux
terrains sont aménagés, notamment dans les provinces du nord mais
l’AVRK a maintenu le principe d’une base aérienne unique. Toutefois,
une "base mobile" est toujours prête pour être déployée sur un des
terrains de campagne.
A l’époque de l’AAK, quatre nouvelles bases aériennes furent créées.
Contrairement à l’organisation française, le Commandant d’une BA était
aussi le Commandant de toutes les activités sa région. A la base
de Battambang, les écoles de l'AAK étaient aussi sous sa
responsabilité. Durant les derniers mois, et
surtout les dernières semaines de la guerre, ces bases assuraient la
plupart des opérations militaires du pays car Pochentong était
constamment bombardé par l’artillerie ennemie.
The KAF Air Bases
Since the French period, Pochentong was the only air base but there
were basic airfields in key provinces. These airfields were under the
Army surveillance. In the sixties, additional airfields were created,
particularly in the Northern provinces but the AVRK has maintained the
principle of a single Air Base. Howerver, a "mobile Air Base pack" is
always ready to be deployed on any of the airstrip.
During the KAF period, four new air bases were established. Unlike the
French organization, the KAF AB commander also supervised operations of
his region. At Battambang, the airbase commander was also head of the
KAF academies. During the last months, and especially the last weeks,
these bases ensured most of the military operations in the country
because Pochentong was constantly under enemy fire.
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1971 (ou 1972?) Le Sergent traitre
A
la base de Battambang, le Sgt X (nom oublié; engagé dans l'Aviation depuis les années soixante) a fourni aux KR
des indications précises sur une mission logistique des
aviateurs de la base de Battambang qui vont tomber dans un guet-apens. On trouvera
la note d'information qu'il a transmis dans la poche d'un Khmer Rouge
tué pendant l'échange de tirs. Il sera jugé par le tribunal
militaire, et condamné à être fusillé. Plusieurs aviateurs furent tués et d'autres furent blessés .
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Cne Su Chhom Doeurn
...et
sa carrière de "casse-pipe". A Battambang en 1971, avec son
instructeur, le Col Son Sathan, il s'exercait à faire un 'touch and go'. A la remise
des gaz, l'hélice se détacha et le pare
brise se retrouva couvert d'huile de moteur. Avec l'assistance de
l'instructeur, il parvint à arrêter son avion juste au
bout de la piste.
En 1973, toujours à
Battambang, le Lt Su Chhhom Doeurn était numéro 3 dans
une formation de quatre T28 pour une mission de destruction d'un
dépôt de munition. C'était sa sixième et dernière
mission de la journée. Après le décollage, un
des cylindres du moteur explosa et son avion perdait rapidement de puissance. Il
était à 1.500 pieds au-dessus de l'Hotel de Ville avec
quatre bombes de 500lb sous les ailes. Il tenta un vol plané et
se prépara fébrilement à atterrissage forcé tout en manoeuvrant
en douceur pour éviter la ville. Il largua les bombes en mode
désactivé dans une rivière puis fit un atterrissage forcé dans
une rizière avoisinante. L'avion glissa
entre deux palmiers et se retrouva avec les ailes arrachées.
Le pilote a juste eu une petite blessure à la tête! A
l'impact, son casque s'était détaché. (L'imprudent. Il ne l'avait
l'avait pas bouclé). L'hélicoptère de secours
le retrouva derrière un motocycliste en route vers
la base!
En 1975, le Cne Doeurn était en appui feu aux
'troupes en contact' à 15 km au nord de Phnom Penh. Le plafond
était bas. Lors d'un passage pour tirer ses roquettes, il fut
touché par des tirs de mitrailleuses lourdes; il entendit
très bien le bruit des impacts des balles. Il repensa alors au film de
sa vie en se posant une nouvelle fois sur le ventre derrière les lignes amies et
stoppa miraculeusement devant une grande digue! Il se précipita
hors de son avion en flamme et s'en sorti avec la colonne
vertébrale un peu tassée!
La chance va suivre le Capitaine Doeun jusqu'au dernier jour de l'AAK...
Cpt Su Chhom Doeurn, the "lucky one"
Cpt
Su Chom Doeurn began his eventful and distinguished career at the Air
Academy in 1971. Already, during a training sortie with his instructor,
Colonel Son Sathan, he experienced his first close-association with
cheating with death. He was being practised a series of “Touch and Go”
when during another run, when he wide opened his throttle, his
windscreen suddenly was covered by a thick coat of oil; his propeller
had broken bringing its engine to a violent stop. With the help of his
instructor, he managed to recover at the end of the runway. In 1973 he
was dispatched from Battambang as number three in his
flight, to attack an enemy ammunition depot. It was his sixth and last
missions of the day. Just after taking off, at just 1 500 feet and over
the town's governor hall, the engine of his T-28 went rough after
losing a cylinder. He acted quickly and tried a landing glide. He
deactivated and dropped his four bombs on a river and made a
crash-landing on a nearby rice field, shredding his wings when the
aircraft was arrested by a line of coconut trees. Miraculously,
he suffered only of light bruise on his head; he had forgot to tighten
the buckles of his helmet that went off on the impact. The rescue
helicopter had some difficulties to locate him for he had commandeered
a passing motorcycle and was being rode back with the driver towards
the airbase!
In the final weeks of the war in early
1975, he was still pressing on his attacks against the advancing Khmer
Rouges. During a close air support sortie, at only some 15
kilometres north of Phnom Penh, he had difficulties to locate his
target due to a very low ceiling. He pressed on under the clouds base
to fire his rockets when he was hit by a barrage of anti-aircraft
machine gun fire. He could distinctly heard the impacts on the fuselage
that soon later burst into flames. He again managed to made a crash
landing just behind the front line, among a friendly position. His
aircraft skidded on the ground towards what seemed a monumental
dike. Suddenly, images of his life seemed to be flowing back on his
head when he though that now was really the end. The
fighter-bomber halted at the last moment before impacting the obstacle.
He immediately jumped out from a cockpit surrounded by flames. He was
hospitalized after suffering a spine compression and was immobilized
for a time before resuming his combat sorties.
The luck will follow Cpt Doeun untill the last day of the KAF
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Les Scorpions (pilotes de chasseur-bombardier) - The Scorpions (Fighter-Bomber Pilots)
El Bopha(10), Tav Kim Chhorn(8B), ????(8A), Bun Yoeung(8B), Loeung Peng(8B)
Sitting L toR : Nos Chandara(10), Kou Samphup(10), Lac Leang Cheang(10) |
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Forward Air Controller - FAC
"I was assigned to the FAC Squadron under Commander Tiem Keam Suor.
I
had flown a few days and nights missions on AU-24 as a co-pilot and did
a few landings but had never been officially trained as an AU-24 pilot.
I was instead sent to Utapao, Thailand, for training on O-1Ds. AU-24s
and O-1s were in the same squadron. O-1s were dispersed in the
bunkers far away and the AU-24s parked next to the squadron operation
room.
I am very proud to fly FAC missions, always the first to take
off and the last to land. Besides directing our T-28s, we controlled
the army artillery, being in direct contact with the ground troops,
tell them where and when to advance, fly overhead to let them rest,
cook and eat. It was a great honour. My job became very personal."
Hao Sok Chantha
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Lt Hao Sok Chantha (left) and Lt Nou Chanthal
Pochentong 1975
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Khmer FAC Pilots and US instructors
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Helio Stallion AU-24 Unit
Below photos were taken at Takli, Thailand
names?
Tiem Keam Suor (Stallion #1)
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Mécaniciens de bord / Flight
mechanics
UH-1H & UH-1G
Sur
les hélicoptères, les mécanos étaient aussi des mitrailleurs
et si nécessaire, combattants au sol. Une fois, deux d'entre eux
sautèrent [noms oubliés mais Praing Ol était aux commandes] et capturèrent deux Vietcongs qui tiraient sur leur
hélico
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Flight
mechanics were also gunners on the helicopters and ground fighters when
needed. Once, two of them [names forgotten but Praing Ol was the pilot]
jumped down and captured two Vietcong that shoot at their choper.
"When
I was young during my career with the KAF, I dared to challenge every
mission in the battle field; never said no or turned down an
opportunity to fight the communists."
NCO David Bunna Em Meach
But
the battle is over. Phnom-Penh fell, the hair had grown. The former
UH-1H, UH-1G squadron crew member became a refugee in the US.
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Pilotes Instructeurs
Après
des débuts difficiles et précipités dans la guerre, les pilotes engagés
en
1970 et 1971 acquièrent de l’expérience. Certains étaient
devenus instructeurs
comme le Lt L.Peng breveté instructeur pilote par l’USAF. Dans son cas,
ce fut en Avril
1975. Le Cambodge tomba le 17 Avril 1975. Normalement, il aurait dû
rejoindre la Division des Instructions de Vol à Battambang.
Pilots Instructors
After
the difficult debuts in the heat of the war, the pilots recruited in
1970
and 1971 gained experiences. Some became instructors like 1st/Lt
Loeung Peng; graduated
Pilot Instructor by the USAF in April 1975. Cambodia fell on April 17th
1975. Normally, he would have joined the Flight Instructor Department at Battambang AFB.
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Cours avancés de pilotage, cours de survie et cours pour instructeurs pilotes T-28.
Pilot training, survival training and T-28 instructor pilot training for 1st/Lt L.Peng. After the tough sessions, the reward.
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FAC Pilot Instructors
T.Chamroeun (8A), L.Seng (7), L.Panthoul(6) |
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C-123K Transport et ....bombardier !
Durant
la dernière année de la guerre, certains avions C-123K furent
transformés en bombardiers tout en gardant des capacités de chargement
pour le transport. La trappe de secours pour l'équipage fut aménagée
pour recevoir un observateur/bombardier qui déclenche le largage par la soute. Les bombes sont chargées par
palettes. Ces "bombardiers" opéraient souvent de nuit. Ils sont
parfois dénommés B-123.
C-123K
Day transportation and night bomber !
During
the last year of the war, some of the C-123Ks were turned into bombers
while keeping the cargo transportation capability. The emergency
hatch
for the crew members was fitted to receive an observer/bomb-aimer. He
released the bombs' palets from the ramp. These "bombers" often
operated at night. They
are sometimes referred to as B-123.
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Cne Tong Sovannarith
aux commandes d'un C-123
Khmer C-123K
(photo transmis par Darasy Var)
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Name ?
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Notes et Anecdotes ... Les derniers jours
Logs and Anecdotes ... The last days
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