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Notes complémentaires
Additional notes
A Les Chefs d'Etat-Major
Chiefs
of Staff
Commanders and Chiefs of Staff
Chef Etat-Major AVRK |
Commandant et Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air Khmère |
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MjG Ngo Hou
(1954 - 1968)
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Col. Keu Pau An
(1968 - Mars,1970) |
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BrG So Satto
(18 Mars 1970 - Mars,1973)
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BrG Penn Renda
(Mars - 20 Nov,1973) |
BrG Ea Chhong
(Nov,1973 - Avr,1975)
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BrG Pao Lim Sina
(1974 Sous-Chef) |
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Dans
l'Armée de l'Air du Cambodge de la République Khmère, seuls les chefs
d'état-major successifs ont été promu au grade de Général. Ce n'est que durant
la dernière année que le sous-chef d'état-major fut lui aussi
nommé Général. Quand Phom-Penh tomba, l'effectif était d'environ 10 000 hommes commandés par deux Généraux.
In
the Cambodian Air Force of the Khmer Republic era, only the Chief
of Staff had been promoted to the rank of General. It is only during
the last year of the war that the Deputy Chief of Staff was also
appointed General. When Phnom-Penh colapsed, two Generals commanded 10,000 airmen.
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B Les Commandants des Bases Aériennes
Airbases Commanders
I - Pochentong - BA 101
Ngo Hou (voir A)
Keu Pau An (voir A)
So Satto (voir A)
Penn Randa (voir A)
Col. Chhun Pheang
Col. Pal Sam Or
Col. Sok Sambaur ...Avril 1975
Col. Khuon Frang 5 April 1975
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II - Battambang - BA 201
Col. Norodom Vatvani
Col. Oum Traluk ...Avril 1975
Col. Neang Lee (Ly) du 13 au 17 Avril 1975
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Col. Norodom Vatvani |
Col. Oum Traluk |
Col. Neang Ly
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III - Kampong Som (Ream) - BA 122
Pal Pal Sam Or (voir B.I)
Pao Lim Sina (voir A)
Col. Smuk Chhiap
Col. Nguon Tao
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Col. Smuk Chhiap |
Col. Nguon Tao |
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IV - Kampong Chnang - BA 124
Sok Sambaur (See B.I)
LtCol. Neang Lee (Ly) 1973-1975 (voir B.II)
Col. Phlok Saphat Avril 1975
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Col. Phlok Saphat
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V - Kampong Cham - BA 121
Col. Mao Kim Sourn 1971-1973
Col. Meas Maroth 1973-1975
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Col. Mao Kim Sourn |
Col. Meas Maroth |
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1970 'Le Commandant de Bataillon'
Il
est à noter que jusqu'à présent, un Commandant de l'Aviation est
assimilé à un commandant d'une unité relevant de l'Armée de
Terre.
Kret-AVRK-AVNK.jpg
1970 The 'Battalion Commander'
In
the attached decree, one can notice that up to that time, an Aviation
Major was still officially referred as a battalion commander, reporting
in some way to the Army.
S.SO
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1971 Attack of Pochentong
First,
near the civilian airport, an Army transport center and an ammunition
warehouse were attacked. It was a diversion. Right after the first
explosions, the Vietcong cut the barbed wires and penetrated into the
military airport zone on three points; This was found out later. At the
very moment, nobody knew where the Vietcong came from, which would be
their targets nor if this would be the prelude of a general attack.
Due
to the lack of experiences, it was a total surprise.
Only some guardrooms were equipped with telephones. It was outdated cable crank telephone sets. In
the whole Air Base, there were less than a hundred rifles. Apart from a
few French MAT-49 submachine guns, the rest was the action-bolt
World War II French MAS-36 rifles. When the Vietcong appeared on the
tarmac, the mechanics and the guards were mainly equipped with sticks.
With their AK47s, the Vietcong easily cut them down.
In offices,
the ‘day officer’ Cne Youk Sam Ann was
one of rare to have a rifle at hand. He killed a Vietcong who venture
into to offices and wounded another one who ran away. In fact, this commando group targeted exclusively at
planes and at the tarmac area. The accommodation area for the
servicemen and the families were fortunately not touched. However,
the guards of that sector held their positions and as a precaution, pilots were evacuated to shelters.
Only four Vietcong were killed but
many wounded left numerous tracks of blood when they escaped. At dawn,
some untouched observation planes localized some of them. They withdrew in
the direction of Amleang. That morning, American planes and helicopters (Cobra) were there too
and shoot them in a rice field. Several others were caught up by Khmers
Krom of the 'Mike Force'. The
fifteen bodies were recovered and found wearing belts for explosives.
The clothes of many of them smelt extremely bad. Others groups were caught the following days but part
of the commando was able to make off. To
come, they managed to cross the Army security lines of Phnom Penh (RMS,
Région Militaire Spéciale) undetected. They had the experience of
audacious attacks of South Vietnamese, US and French airbases.
Fortunately,
pilots were not among the victims. They were so scarce at the beginning
of the war and it would take such a time to train and to have
experienced pilots, the Vietcong could have immobilized the AVNK not
for one or two weeks, but from six months to one year, the time needed for the new Classes to finished their trainings.
Very quickly, the
Americans replaced the lost aircraft and re-equipped the AVNK.
Afterwards, when the Military Aviation had become independent from the
Army, the Air Infantry will be strengthened by several regiments. With
the US equipments and arms, it could now cover a wider perimeter of the
airbases. Several units were also sent for training in the USAF bases
in South Vietnam.
1971 Attaque de Pochentong
A
coté de l'aéroport civil, un centre de transport et un
dépôt de munition de l'Armée de Terre furent
attaqués en premier. Dès les premières
explosions, les vietcongs avaient coupé les barbelés et ont
pénétré dans la zone militaire sur trois points;
cela fut constaté ultérieurement. Sur
le coup, personne n'a su d'où ils venaient, quelles seraient
leurs cibles ni si cela ne serait que le prélude d'une attaque
plus générale.
Par manque d'expérience, la
surprise fut totale. Seuls quelques postes de gardes étaient équipés
de téléphones. Il s'agissait de téléphones filaires à manivelle. Dans
toute la base aérienne, il n'y avait que quelques pistolets
mitrailleurs MAT49 et moins d'une centaine de fusils. Tous, de vieux MAS 36
qui ne tiraient qu'au coup par coup. Quand les vietcongs surgirent sur le
parking des avions, les mécaniciens et les gardes dont
certains équipés de simples bâtons, ne firent pas le poids. Dans les bureaux, le Cne Youk Sam Ann, 'officier de jour',
était un des rares à avoir un fusil. Il descendit un
vietcong qui s'aventurait dans les locaux et blessa un autre qui s'enfuyait. En fait, ce groupe de commandos
ne visait exclusivement que les avions et le tarmac. Toutefois, les gardes du secteur des habitations tenaient leurs
positions et par précaution, les pilotes qui dormaient ce soir là à la base sont envoyés vers des abris.
Seulement
quatre Vietcongs furent tués mais des blessés laissèrent de nombreuses traces de sang pendant leur repli. A
l'aube, les quelques avions d'observations épargnés localisèrent les éléments retardataires. Ils se
repliaient en direction de Amleang. Les avions et les hélicoptères (Cobras) américains
arrivés en renfort les ont attaqués aux abords d'une rizière. Plusieurs autres furent rattrapés par des Khmers Krom de la 'Mike Force'. La quinzaine
de
corps retrouvés portaient tous des ceintures
avec des étuis pour explosifs. Les vêtements de beaucoup d'entre eux
sentaient extrêmement mauvais. Dans tous les cas, une partie du
commando réussit à s'éclipser même si plusieurs autres
groupes
de Vietcongs furent rattrapés dans les jours qui suivirent. Pour venir,
ils avaient réussi
à traverser le périmètre de la "RMS" : la Région Militaire Spéciale de
l'Armée de Terre autour de Phnom-Penh. Les Vietcongs avaient
l'expérience d'audacieuses attaques
de bases aériennes américaines et avant, des bases aériennes françaises.
Fort
heureusement, les pilotes, si longs à former et si peu
nombreux en ce début de guerre, ne figuraient pas parmi les
victimes. Les vietcongs auraient pu immobiliser l'AVNK pendant non
pas une ou deux semaines, mais six mois à un an, le temps que de nouvelles promotions soient formées. Très
rapidement, les américains livrèrent de nouveaux avions
pour rééquiper l'aviation. Par la suite, quand
l'Aviation fut devenue indépendante de l'Armée de Terre,
l'infanterie de l'Air sera renforcée de plusieurs régiments.
Elle assurera elle-même la sécurité de ses bases sur un
périmètre élargi. Les Etats-Unis assuraient leurs
équipements et des unités furent même envoyées en
formation dans les bases américaines.
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1971 De l'Aviation à l'Armée de l'Air
Avant
ce 08 Juin 1971, l'Aviation était en quelque sorte un sous-commandement de
l'Armée de Terre. Toute
nomination de poste à responsabilité était soumise à son aval.
Pour une opération donnée, elle fixait par exemple le nombre d'hélicoptères
de transports de troupes mais aussi celui d'hélicoptères pour le
transport des officiers de son état major. Avec
l'évolution rapide des matériels, des tactiques, le nombre grandissant
d'opérations et d'appareils mis en oeuvre, Il y a eu de plus en plus
de litiges sur les décisions à prendre. Nous avions alors jugé
nécessaire
de réclamer, non sans
mal, l'autonomie de l'aviation.
Afin
de rationnaliser la logistique, la maintenance et optimiser
l'organisation générale, l'Aviation est désormais maître d'oeuvre
quant à la gestion de ses ressources et de ses matériels qu'elle estime
adéquat pour chaque demande reçue de l'Armée de Terre ou de la Marine.
L'AVNK est désormais 'Armée de l'Air Khmère'. Une arme totalement
indépendante.
Kret-AAK.jpg
1971 From the Aviation to the Air Force
Before June 8th, 1971, the Military Aviation was in a way a sub-command of
the Army. Any senior officer appointment was subjected to approval from
the Army. For a given operation, the Army fixed for instance, the
number of helicopters to transport troops but also a number of
helicopters for the transport of the Army headquarters officers. This
rigid approach which not take in count the specificities of the AVNK in
term of technical needs as well as the correct use of its aircraft
posed problems. With the increasing responsibilities allowed to the
AVNK, linked to its expansion in term of new aircraft and squadrons,
led to numerous disputes on the decisions to take with the Army. We
judged necessary to apply, not without difficulty, for a complete
autonomy of the Aviation.
From now on, to optimize the logistics,
the maintenance and the general organization, the Aviation decided on
the equipments and the resources which were considered as adequate
for each request received from the Army or from the Navy. The AVNK now become the 'Armée de l'Air Khmère' or Khmer Air
Force (KAF) in English; an independent branch of the
Armed Forces.
S.SO
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Intrigue d'Etat
En
1971, le Chef d'Etat, Lon Nol, a dû se faire
hospitaliser à Hawaii suite à une
attaque hémiplégique. Deux semaines après son
départ, un chef militaire qui lui est très proche a voulu arrêter
le Prince
Sirik Matak, Président du Conseil des Ministres et Commandant des
Armées par intérim, sous prétexte qu'il n'est pas efficace dans sa
fonction.
L'avertissement
net et ferme de l'AAK contre ces ambitions
non démocratiques a stoppé toute tentative de prise de pouvoir
illégale. Pendant une semaine, le Sous Chef d'Etat Major Tactique
Pen Renda a lui-même supervisé toutes les opérations de surveillances aériennes des
bâtiments
officiels. Il devait faire arrêter toute colonne non autorisée,
fut t-elle gouvernementale, qui convergerait vers l'Assemblée ou
vers le
palais présidentiel. [Sur demande, nous pourrions vous fournir des informations détaillées.]
Dans
un pays instable, une Armée de l'Air peut être ressentie comme
potentiellement dangereuse. Un pilote peut commettre un attentat ou
bombarder un palais présidentiel. Toutefois, les effectifs
et la faible dissémination des installations d'une Armée de
l'Air ne lui permet pas de prendre le pouvoir et
encore moins de le garder. En
revanche, elle peut arrêter les débordements
personnels et aventureux de certains chefs militaires
ambitieux. Dans une certaine mesure, elle réduit la
'Toute Puissance' des militaires en évitant que celle-ci ne soit
pas entre les mêmes mains. Une Armée de l'Air peut être
un des garants de
la démocratie.
Plot attempt
In
1971, the Head of state Lon Nol was hospitalized at Hawaii further to a
serious stroke. Two weeks after his departure, a military leader very
close to him wanted to initiate a coup against Prince Sirik Matak,
President of the Minister’s council and interim Commander of the Armed
Forces.
The KAF firmly warned the plotter against this non
democratic attempt. For a week, the KAF deputy Chief of Staff Pen Randa
was directly in charge of all of the air surveillances
operations of the official buildings. He had to stop any non authorized
columns which would converge to the National Assembly or to the
Presidential Palace. [On request, we can provide further details.]
In
an unstable country, an Air Force can be felt as potentially dangerous.
A pilot can commit an attack or drop bombs on the Presidential
Palace. However, the limited and scattering number of the Air
Force installations as well as the small number of its personnel do not
allow it to take the power. And it is even more difficult to keep it.
On the other hand, an Air Force can stop the adventurous ambitions of
some military leaders. To a certain extent, an Air Force contributes to
reduce the concentration of power of the armed forces by avoiding this
power to be in one and unique hand. An Air Force can even be one
of guarantors to the democracy.
S.SO
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Le terrain d'Oudong
En
1971, l'activité aérienne militaire et civile à
Phnom-Penh s'est considérablement accrue. Malgré la
délocalisation de l'Ecole de l'Air à Battambang, tôt
ou tard, de nouvelles pistes, de nouveaux taxiways, des
élargissements ou des prolongements, s'avéreront
indispensables pour décongestionner les attentes et les
manoeuvres au sol des avions. Des gros porteurs, comme les C-5
Galaxie de l'USAF ou surtout les Boeing 747 qui commencent à arriver
sur le marché de l'aéronautique pourront alors
potentiellement atterrir. Or, les possibilités d'extension
pour développer à la fois l'aéroport civil et
l'aéroport militaire sont très limitées à
Pochentong. Par ailleurs, l'axe de la piste donne directement sur
l'antenne nationale de radio diffusion.
De plus, avec la guerre et
les réfugiés qui commencent à affluer, la zone
d'habitation de Phnom-Penh commence à s'étendre,
notamment, en direction de Pochentong.
Le
terrain d'aviation d'Oudong au Nord-Ouest de Phnom Penh était
envisagé pour y créer à terme, un nouvel
aéroport civil, laissant progressivement Pochentong pour les
activités militaires. Pao Lim Sina est désigné
pour y faire établir un détachement militaire lors de
la phase des travaux préparatoires. Bien évidemment, la
construction d'un aéroport prend des années. Au mieux,
on peut espérer la construction d'une piste et délester
Pochentong des vols cargos. Le chef de l'état Lon Nol a fait inscrire un planning avec le ministère des travaux publiques.
Pendant
la Seconde Guerre Mondiale, les Japonais utilisaient déjà ce
terrain d'aviation que les Français avaient créé.
C'est un terrain en latérite sur une grande plaine pas trop
difficile à défendre. Des pistes de 3000 ou 4000 mètres
peuvent y être construite sans difficultés.
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Oudong dans les années soixante
"Tour de contrôle" du terrrain qui fut très utilisé pour l'instruction des pilotes dans les années soixante.
Oudong in the sixties
The "Control tower" of the airfield which was largely used for the pilots instruction in the sixties.
< Photo coll. S. Samyl
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Oudong Airfield
In
1971, the military and civilian air activities at Phnom Penh had
considerably increased. In spite of the relocation of the Air Academy
to Battambang, sooner or later, new runways and taxiways extensions
would be needed to relieve the air traffic congestion and the
ground manoeuvres of the planes. In those years, wide-body aircrafts
such as the Lockheed C-5 Galaxy and especially the new Boeing 747
started to make their début in the international sky and might
potentially land in Cambodia. Especially, we projected and hoped
that after the war, we would have the required infrastructures
when the tourists would be back again.
The possibilities for
extending and developing at the same time the civilian and the military
airport were very limited at Pochentong. Besides, the axis of the
runway passed directly over the national radio broadcasting station's
antenna. Furthermore, with the war, the influx of refugees in
Phnom-Penh forced an extension of the living zones towards Pochentong.
The
airfield of Oudong, in the North-West of Phnom Penh, was considered as
a future civilian airport, leaving gradually Pochentong to the military
activities. During WWII, the Japanese used this airfield created by the
French. It was not a surfaced runway but a laterite-airfield, in a wide
plain not too difficult to defend. A new three to four thousand
meters runways can be built without difficulties. Col Pao Lim Sina had
to plan a military detachment there before any work started. Naturally,
the construction of an airport would take years. However, we can
expect to have a tarmac and a runway to relieve Pochentong from the
cargo flights in a foreseeable future. The Head of State Lon Nol agreed
and ordered a schedule with the ministry of the Public Works.
Unfortunately, the deteriorating economic and military situations
precluded any serious works on the project. S.SO
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Taiwanese Instructors
Délégation Inter Arme à Taiwan
Pour
l'AAK, c'était pour finaliser l'accord pour faire venir les
pilotes
instructeurs taiwanais. Cela permet de mettre au point les méthodes de
travail et de collaboration avec les aviateurs taiwanais. Taiwan
prévoyait une aide bien plus importante
pour le jour où on mettrait en place une Ecole de chasse qui était
prévue à la base de
Kampong Chnang. Plusieurs milliers de tenues nous a aussi été données.
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Military Delegation at Taiwan
For
the KAF side, it was for the final procedure for bringing Taiwanese
instructors. This allow to set up working methods with Taiwanese
airmen.Taiwan agreed for a more substancial aid for the day we
would set a futur fighter school, planned for Kampong Chnang AFB. We also received several thousands of uniforms.
S.SO
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Corée du Sud
Déjà occupée avec des troupes impliquées au Vietnam, la Corée du Sud n'avait pas pu fournir d'aide à l'AAK en 1971. Néanmoins, un attaché de l'air est envoyé à Séoul pour maintenir les relations... et relancer les demandes...
South Korea
Already
commited with troops engaged in Vietnam, South Korea was not able to
help the KAF in 1971. Nevertheless, the KAF sent an Air Attaché to Seoul to tighten the relations.
SS |
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Australian aids
(Source Magazine 'Cambodge Nouveau' 1972)
En
plus des six C-47, et à la demande de la KAF, les Australiens acceptèrent
aussi de former des pilotes cambodgiens de différentes spécialisations.
L'Australie émit en outre l'idée d'un partenariat pour la création
d'un centre de révisions générales pour les C-47 mais aussi pour des appareils
plus importants. Ceci permettrait aux mécaniciens et ingénieurs de la
KAF de monter en compétence. Ce centre fonctionnerait sous le statut d'une société privée et serait en partie auto financée
en acceptant la révision des appareils civils de la région. Les
Australiens proposaient Singapour comme base principale de ce futur centre. (mission australienne d'évaluation technique reçue par l'Officier-Ingénieur So Eng Chun).
Cette idée ne fut pas appréciée par le chef du US MEDTC de l'époque, Gen Cleeland; en
attendant, en
Avril 1972, les officiers Ea Y et Ty Theav partaient suivre le
cursus
de
Commandant de Bord de la RAAF à la base d'East Sale, Victoria. Juste après, des jeunes pilotes
devaient se succéder en Australie pour reprendre la formation de base
suivie de formations avancées. Malheureusement, il y eut des
élections et un nouveau gouvernement en Australie. Comme aux USA, il
suivra la mouvance de l'époque. A savoir le retrait progressif de
l'Asie du Sud Est. Ce nouveau gouvernement mettra un terme au
programme. L'Armée
Australienne trouvera néanmoins 'secrètement' une combine pour terminer
la
formation avancée de quatre pilotes Khmers déjà sur place et qui
avaient réussi aux
examens de la formation initiale. (photo ci-dessous)
Australian aids
Zoom to put |
Left to right :
Lt. Kim Heng
Lt. Ung
Chun Sim
Lt. Ang Pohun
Lt. Ly Ieng Heng
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Ung Chun Sim
(Christopher Sim) |
In
addition to the six C-47s handed over to the KAF, Australia agreed to
train Cambodian personnel in various technical specialities,
including pilots. The firsts aircrew to attend training with the RAAF
concerned the Officers Ea Y and Ty Theav, send for their
transport aircraft's captain-ship graduations at AF Base East Sale, Victoria. They were followed by a
group of young cadets to attend basic and advanced flight trainings.
Unfortunately, in the middle of their tour, it happened a change of
government in Australia. The new administration, like those in United
States, was no longer on the mood to continue to support military
activities in South East Asia. Australia, unilaterally, decided to
suspend all aids to Cambodia. However, thanks to a "discreet" agreement
arranged by the RAAF, it was decided to nevertheless complete the
advanced training of four Khmer cadets who had just pass through
successfully the basic training courses. It was the last Australian aid
to the KAF, despite that previous discussions suggested more thorough
and ambitious projects. One of them was the set up of a joint
Khmer-Australian maintenance centre for overhauling of the C-47s as
well as other more larger transport aircraft. The purpose of the scheme
was to develop the technical skill of the KAF engineers and mechanics.
The centre was also to serve as a main maintenance hub for military and
civilian transport aircraft operating in the area. It had to function
on a commercial basis, generating revenues that at terms would make it
financially autonomous. The Australians* would be involved in the project
by lending equipments, personnel and taking shares in the company, as well as by setting up a main
logistical centre in Singapore. However, this project was not welcome by the Chief of the US MEDTC, Gen Cleeland.
(*Australian technical assessment mission received by Engineer-Officer So Eng Chun)
CS
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Visits from the US
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Discussion
avec l'Amiral McCain lors de sa visite au Chef de l'Etat Lon Nol.
Parmi les sujets évoqués avec l'AAK, le plan de repli de la Base de
Pochentong en cas de détérioration de la situation de la capitale.
Nous
avions aussi invité d'autres responsables militaires américains
qui sont spécialement venus au Cambodge pour rencontrer l'AAK.
Discussion
with Admiral McCain KAF while he came to visit the head of state
Lon Nol. Among the subjects related to the KAF, the evacuation plan for
Pochentong Air Base in case of critical situation at Phnom Penh.
We also invited other US military commanders who came especially to Cambodia to visit the KAF. |
Admiral McCain, Commander US Pacific Forces |
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General Vaugh, Commander 7th Air Force
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General Evans, Commander US Forces in Thailand,
in front of the bar of the KAF Headquarters at Phnom Penh.
Devant le bar de l'Etat-Major de la KAF à Phnom-Penh
|
Bien
qu'étant le Commandant des forces US en Thailande, le
General
Evans nous conseilla de développer au maximum notre Ecole de l'Air.
Sans quoi, le budget américain pour la formation du personnel de l'AAK
se fera davantage au profit d’un pays tiers qui par la même occasion,
gagnera en expérience. Bien
évidemment, les stagiaires Cambodgiens seraient les bienvenus dans les centres
d'instructions avancées de l'USAF en Thailande.
Although
he was the Commander of the huge US forces in Thailand, General Evans
advised us to develop our own training assets, specially the Air
Academy, as much as possible. If not, the American budget for the KAF
training programs would be diverted to the benefit of another
country, further enhancing its expertise on this field. On the
other side, he renewed the reassurances to accept KAF personnel and
staff to go to US Bases in Thailand for advanced training.
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Aides américaines
Durant
les premiers mois de la guerre, l’AVNK ne recevait pas encore l’aide
des Etats-Unis. Les américains évaluaient encore la situation. Nous
nous débrouillons seul avec notre matériel vétuste. L’aviation
américaine intervenait au Cambodge mais avec son propre planning, en
parallèle de nos opérations et surtout en appui de leurs troupes. A
partir de mi-1970, les militaires américains commençaient à nous livrer
des munitions et du matériel. De façon générale, en 1971, l'assistance
américaine était toujours prête pour des appuis feu avec ses avions. En
revanche, elle était moins enclin à nous fournir des appareils, à moins
de vieux exemplaires F-86 de la Thai Air force ou des C-119 de la VNAF.
Pour nos techniciens qui devaient apprendre l'anglais et
participer aux tours de garde la nuit, la charge aurait été trop lourde
pour maintenir de trop vieux appareils. L’ensemble de l’aide militaire
était dirigé par un officier de l’US Army. Bien qu’il fût assisté de
techniciens de l’US Army Aviation, le matériel n’était pas adéquat.
Tels les compresseurs qui ne correspondaient pas à nos T-28. Il nous a
fallu le démontrer avant de recevoir des conseillers de l’USAF ainsi
que du matériel approprié.
Notre ambition ne correspondait pas
exactement à la politique américaine qui, fin 1970, avait déjà
fortement réduit ses troupes. Livrer des pièces, des munitions et des
appareils usagés est une chose mais aider à créer une armée de l'air
est un investissement lourd qui ne peut porter des fruits qu’à moyen et
long terme. Or, les États-Unis n’étaient pas venus pour s’installer,
mais pour faire désengager l’ensemble de ses troupes du Vietnam. Ils
misaient sur le Sud Vietnam pour tenir face au camp communiste après
leur départ de l'Asie du Sud-Est; mais aucunement sur le Cambodge. Par exemple, la direction
du MEDTC ne voyait pas d'un bon œil la montée en puissance de l'aviation khmère en
une Armée de l'air indépendante. En permanence, il nous a fallu faire
nos preuves afin d'obtenir le minimum vital mais finalement, notre
politique de refus de matériels trop usagés porta ses fruits. Ainsi,
des C-123 furent livrés au lieu des vieux C-119 de la VNAF.
Nous
percevions bien la différence entre la politique américaine et les
militaires américains. A titre personnel, la plupart d'entre eux
étaient sincèrement à nos cotés. Les Attachés de l'Air américains
étaient des vrais compagnons d'armes. Ils n’hésitaient pas à voler sur nos avions. En 1975, l’un d’eux envoya un
télégramme d'excuse officiel au Bureau Militaire de la République
Khmère à Washington DC, pour la politique menée par l'Amérique.
Vous
pouvez vous aussi référer aux sites et textes des unités et services
américains ayant opéré au Cambodge: MEDTC, Air America, LAMAT, Bird
Air, RUSTIC etc...
Brevet militaire de pilote de l’Armée de l’Air Khmère
Ce brevet
numéroté H70, appartient au Major Kent Goldsmith de l’USAF. Attaché de l’Air à Phnom-Penh de
1971 à 1973, il nous a soutenu et appuyé pour que l’Aviation devienne
l’Armée de l’Air Khmère. Ceci, en dépit de la réticence de certains.
Khmer Air Force Military Pilot’s License
This
license registered H70 belongs to Major Kent Goldsmith, USAF Air
Attaché at Phnom-Penh from 1971 to 1973. While some other americans were reluctant, he provided us help and support to
make the Aviation Khmere become an independant armed force; the Khmer Air
Force
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US aids
During
the first months of the war, the AVNK received no supplies from the USA
yet. We were on our own and with our dilapidated airplanes. There were
US bombing but it was parallel to our operations. Mid 1970, the US
finally delivered us ammunition and materials. Overall, the military
assistance was always ready for air strikes but was reluctant to
provide new aircraft; except for old Thai F86 and Vietnamese AF's
C-119. This was too much workload for our engineers who already had to
learn English and guard the installations at night. American aids were
at the beginning handled by a US Army officer assisted by US Army
Aviation technicians. The material they provided was not always
adequate; the compressors did not match the T-28s, etc... We had to
prove it before we received USAF personnel and adequate materials.
Our
ambitious projects were not exactly in line with Washington policy. At
the end of 1970, US troops were already drastically reduced. The United
States delivered us supplies and ammunition but they were reluctant to
help us building a “real” Air Force. They did not come to stay, but to
withdraw all its troops from Vietnam. They were counting on South
Vietnam to face the communists in South East Asia after their departure, but
not at all on Cambodia. For instance, the head of the MEDTC was not
pleased to see the Cambodian Aviation become an independent Air Force. We
constantly had to prove our capabilities before obtaining the minimum
aids; and refusing old materials policy eventually started to bear
fruits. Hence, we got the C-123s instead of the old C-119s from the
VNAF.
We perceived clearly the difference between the US policy
and the American military personnel. Most of them sincerely supported
us. The Air Attachés at Phnom-Penh were true comrades-in-arms. They often flew within our units. When
Cambodia fell, one of them sent an official telex to the Khmer Republic
Military Bureau at Washington DC: he was sorry for the US policy.
You
can also refer to websites and texts of US units and agencies that
operated in Cambodia : MEDTC, Air America, LAMAT, Bird Air, RUSTIC
etc...
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US Training Schools - Penscola
Most
of the KAF personnel that came to the US for trainings went to the US
Navy Pensacola airbase but others attended other US
military center such as the USAF Maxwell Air University, Alabama
USA. We will complete the list later. Below list is from LCDR Richard Bergren, US Navy He
compiled various US Navy files and documents, such as travel orders, ID
cards, rosters, and flight reports. More information was gathered
through correspondence and phone conversations he had with some of these
former officers, now living in the US.
KAF Class 8A (all were First Lieutenants when in Pensacola)
Sem Van Phou (KAF ID number: 1663A) 24 April 1973 to 27 Aug 1974 Was living in Illinois in 1981
Ouy Mony (KAF ID number: 1800A) 24 April 1973 to 27 Aug 1974. Was living in Alabama in 1981, now living in Virginia
Samreth Poun (KAF ID number: 1909A) 24 April 1973 to 26 June 1974 Was in Illinois in 1981.
Toan Chay (KAF ID number: 1879A) 24 April 1973 to 16 March 1974 Escaped to Thailand. He died in Cambodia 20 Sept 2003.
Chhor Eang Kong (KAF ID number: 1775A) 24 April 1973 to 22 Jan 1974. Stationed at Phnom Penh at time of Communist takeover. Presumed KIA 1975.
Tes Chhum Loeur (KAF ID number: 1821A) 24 April 1973 to 15 November 1973. Was killed in action (KIA) in his UH1H at Kompong Chhnang Air Base, 17 April 1975.
Sarun
Tith (KAF ID number: not known) Not in US Navy
records. Was a KAF Helicopter Pilot trained by the US Army at Fort
Rucker, Alabama. He died at age 72 in April 2018 in Lynn, MASS.
KAF Class 8B (Second Lieutenants while in training in Pensacola) Tum Chan Thon (KAF ID number: 2123A) 12 Sept 1973. Had
an issue with his passport the day he departed. This delay caused him
to be still in the US when Cambodia fell to the Khmer Rouge. Siv Bunnareth (KAF ID number: 2112A) 24 April 1973 to 16 March 1974. Returned with Toan Chay to Cambodia and is presumed KIA 1975.
Sok
Meng Chhorng (KAF ID number: 2110A) 12 Sept
1973. He was first disenrolled from flight training due to vision
problems and was issued glasses to correct his vision. Returned to Cambodia but with a delay because of an expired passport. Presumed KIA 1975.
Chea
Leang Heng (KAF ID number: not known) Listed only on a set of
orders indicating Language School. No record of Navy Flight
Training. Living in the USA
KAF Class 9 (All 2nd Lieutenants) Tang Duc Ve (KAF ID number: 4327A) 12 Sept 1973. Returned to Cambodia 27 August 1974. Living in Mountain View, California in 1981.
Ho Satharath (KAF ID number: 4299A) 12 Sept 1973. No record of departure. Living in Long Beach, California 1981.
Chau Tunh (KAF ID number: 4293A) 12 Sept 1973. Returned on 18 Sept 1974. Believed to be living in Gainesville, Florida in 1981
Suy
Chun Y (KAF ID number: 4319A) 12 Sept 1973. Returned to
Cambodia after Language School due to illness about December
1973. Presumed KIA 1975
Chhak Sokha (KAF ID
number: 4290A) 12 Sept 1973. Completed Navy Flight
Training on 6 Dec 1974. Delayed in leaving the US on 9
January 1975, due to an expired passport. Living in Alabama 1981.
Ros Si Ngam (KAF ID number: 4316A) 12 Sept 1973. Completed flight training at Fort Rucker. Alabama in 1981.
Sok
Nol (KAF ID number: 4317A) 12 Sept 1973. Completed Navy
flight training on 9 January 1975. Returned on 13 February
1975. Living in Colorado in 1981.
Other KAF personnel in the US. Names only, no further information. KAF ID numbers not known.
Thach Thong, 2LT, KAF
Thach Thanh, 2LT, KAF
Pech, Ponnoreay, MSGT, KAF
Sok Chong Sophea (or Chong Sophea Sok) living in Indiana 1981
LCDR Richard Bergren Former pilot insructor USN
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Les dégâts collatéraux.
Pour
éviter des erreurs vis-à-vis des civils et des troupes amies; dans la
mesure du possible, les avions FAC sont envoyés pour survoler et
marquer les cibles avant les frappes aériennes. Parfois, des tracts
sont aussi lancés pour avertir la population d'une opération
d'interdiction; d'une route ou d'une zone définie.
Nous ne pratiquions pas la politique de bombardement de masse
ou de destruction de villes contrôlées par les communistes. Ils
n'hésitent pas à prendre les civils comme boucliers de protection et
d’autre part, l’AAK n’avait aucun moyen pour procéder à ce type de
bombardement utilisé par les "alliés" pendant la Seconde Guerre pour
provoquer des chocs et faire capituler le Japon et l’Allemagne en 1945.
Par exemple à Dresde en Allemagne, où en une nuit, il y eut 35 000
victimes. Sur 25 000 corps identifiés, il n’y avait aucun militaire!
Toutefois,
l'USAF menait des bombardements d'envergures au Cambodge avant même
1970 le long de la frontière dans le cadre des opérations
américano-sud-vietnamiennes. Par la suite, elle effectuait aussi de
nombreux appuis sol à la demande des troupes cambodgiennes. Il n’y
avait pas UNE ligne de front mais d’innombrables zones de combats et
les interventions américaines furent intenses. Quand les combats sont
rapprochés et parfois aux abords des zones d'habitations, il y eu
parfois, malheureusement, des dommages collatéraux. Tous ces
bombardements cessèrent le 15 Aout 1973. Date à partir de laquelle,
l'AAK assura seule tous les supports aériens.
Les
Viêt-Cong et les Khmer Rouges ne commettent pas d'erreurs. Ils
ciblaient tout simplement et sciemment les civils afin saper le moral
de la population des zones gouvernementales !
Collateral damages.
To
avoid casualties among civilians and government troops, whenever it is
possible, FAC aircraft were sent to fly over and mark the targets
before the air strikes. When needed, leaflets were also launched to
warn people of a ban on a road or a defined area.
Destruction of cities controlled by the communists and “area bombing”
were not part of our strategy. The communists did not hesitate to take civilians as shields. Beside, the
KAF had no means to conduct such bombings used by the "allied" during
the Second World War to shock and push Japan and Germany to surrender
in 1945. For instance, at Dresden, Germany; in one night, there were 35
000 victims. Among the 25 000 identified bodies, none was military!
However,
the USAF was conducting targeted but sizeable bombings in Cambodia well
before 1970 along the border as part of the US - South Vietnamese
operations. Subsequently, it also provided numerous air support to
Cambodian ground troops. There was not ONE front line but countless
combat zones. US interventions were intense and everywhere. When
fightings are close to residential areas, there were sometimes and
unfortunately, collateral damages. All those bombings stopped on August
15th, 1973. Date from which the KAF assured alone all air
supports.
The Vietcong and the Khmer Rouge did
no mistakes. They simply and knowingly targeted civilians to undermine
the morale of the population in government areas!
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Arte TV
Nous
prenons l'exemple des centres de formation des pilotes de la Seconde
Guerre tel celui de Harding car nous aussi, avions à déplorer
des pertes qui auraient pu être évitées dans le cadre d'un cursus en
temps de paix. Reportage de Arte TV de Ken Burns, Lynn Novick,
USA 2006
Autre exemple durant la Seconde Guerre, l'Aviation de l'US Army subit 88 119 pertes. - 52 173 tués sur le champ d'honneur -
35 946 autres tués incluant 25 844 lors d'accidents d'avion dont plus
de la moitié sur le sol américain loin des champs de bataille ;
incidents mécaniques, formations, entraînements... "Army battle casualties and nonbattle deaths in World War II. Final report"
We refer to World War II pilot training centers such as the one of
Harding because we too, had suffer losses which would have been avoided
within a peacetime framework syllabus. TV report of the German-French channel Arte TV. Lynn Novick,
USA 2006
Another exemple: in US Army Air Force alone, 88 119 airmen died in service : 52 173 were battle casualty deaths 35
946 non-battle deaths including 25,844 in aircraft accidents, more than
half of which occurred within the Continental United States, far from
the battle fields. Accidents, training, mechanical failure... "Army battle casualties and nonbattle deaths in World War II. Final report"
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Notes et Anecdotes (suite) ...
Logs and Anecdotes ...
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