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Pour
nous,
militaires, le conflit avec les communistes (Khmers Vietminh, Khmers
Rouges,…) a débuté bien avant 1970, à l'époque du Royaume du Cambodge.
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1965 | En
1965,
il y a eu un grand changement dans notre politique. Notre chef de l'état, Norodom Sihanouk, accorda à la Chine
l'autorisation pour ravitailler
les communistes vietnamiens via le port de Kampong Som. Cela s’était
traduit par un commerce étendu dont les Cambodgiens sont
eux-mêmes intermédiaires. A l'échelle du Cambodge, ce commerce
est devenu gigantesque. Il est non officiel, sans
douanes et sans taxes. Il a provoqué corruptions et trafics en
tous genres y compris dans les sommets de l'état. Dans le même temps, les mouvements de
gauche se développent aussi clandestinement. Ainsi, cette présence communiste vietnamienne favorisa le développement du mouvement Khmer Rouge. Avec la multiplication des incidents armés et les révoltes comme celle de Samlaut, le Gouvernement Royal finit par prendre peur. |
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1967 | En
1967,
la Chine n’est plus bienvenue. >> voir l'interview de Norodom Sihanouk par F.Chalais. Oct-1967 Institut National de l’Audiovisuel, France www.ina.fr La Chine est dénoncée mais le trafic avec les Vietcongs n'en demeure pas moins. Leurs sanctuaires deviennent de véritables bases. En cascade, les américains intensifient les bombardements sur le Cambodge. Nous, militaires, commencons à perdre le contrôle de notre territoire. La situation générale se déteriore. |
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1969 | Les relations diplomatiques avec les US qui étaient suspendues en 1964 sont rétablies en
1969. le Chef de l'Etat dénonce maintenant la présence des communistes Vietnamiens, dans ses discours mais aussi à la ... >> conférence de presse du 28 mars 1969 où il présenta une carte détaillée des implantations vietnamiennes. >> Le numéro de Juin 1969 du mensuel 'Le Sangkum' (voir extraits), organe de presse de l’Etat, publia l'entretien du 24 Mai 1969 du ministre de la défense Lon Nol avec les ambassadeurs du Nord Vietnam et du Front National de Libération du Vietnam du Sud. Sont entre autre évoqués, la présence Vietcong dans la province de Pursat... Dans le pays, rien qu'en 1969, près de 400 soldats Vietcongs sont arrêtés mais ils sont relachés sur ordre du chef de l'état. (Des officiers de l'AVRK avaient assisté à une de ces arrestations) |
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1970 | Dans les zones des implantations vietcongs, les heurts entre ces derniers et la population et les militaires khmers s'intensifient. Avec les Khmers Rouges qui profitent de la situation, les bombardements "secrets" des américains et les troupes Sud-Vietnamiennes qui lancent des opérations de poursuites, le Cambodge est de fait, un champ de bataille. Le Chef de l'Etat, Norodom Sihanouk est désavoué par l’Assemblée Nationale. Pour ses choix de politiques étrangères mais aussi pour sa gestion des affaires internes. En tant que militaires, il ne nous appartenait pas de porter des jugements. | |||||
18 Mars | Le 18 Mars 1970, il est destitué par l'Assemblée Nationale. (voir l'Aviation Royale et le 18 Mars) |
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23 Mars | Le
23 Mars 1970, Norodom Sihanouk
se rallie de façon spectaculaire aux Khmers Rouges, ses ennemis d'hier, contre " ..l'impérialisme
américain...". Pourtant, le
Prince Sihanouk avait déclaré le 23 mai 1969 au journaliste Bernard
Hamel (voir son livre 'De sang et de larmes') : "J'aimerais mieux être
mort que de voir mon pays tomber aux mains de ces gens-là...". Certainement, il a dû être furieux de sa destitution pour prendre une telle décision. Le Prince Sihanouk avec les Vietcongs et les KR. (à sa droite Khieu Samphan) Nous sommes pris dans le brasier. Nous, militaires et aviateurs, nous sommes au service de notre Nation. Qu'elle soit Monarchique ou qu'elle soit Républicaine. Plus tard, le Prince Sihanouk déclara qu’il fera chasser les Phnom-Penhois pour les punir (voir son entretien avec A.Peyrefitte, Paris-Match N°1353). Une telle idée ne peut que convenir aux Khmers Rouges. En Avril 1975, toute la population de la ville fut brutalement déportée. |
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1973 | Sous la pression constante de l'opinion publique et avec les accords de Paris et de l'Amendement "Case-Church" passé par le congrès, en Aout 1973, le gouvernement américain suspendit toutes les opérations militaires directes en Indochine. Les Etat-Unis vont néanmoins continuer à fournir quelques assistances techniques et surtout mettre en place des ponts aériens pour ravitailler les villes khmères peu à peu assiégées par les forces communistes. | |||||
1975 | Le
12 Avril 1975, les Etats-Unis évacuent leur
ambassade par hélicoptères. Ils ont offert une place au Prince Sirik Matak qui a décliné
l'offre. Ci-dessous,
sa lettre à l'ambassadeur des Etats-Unis au Cambodge. Le prince Sirik
Matak sera exécuté quelques temps après par les Khmers Rouges.
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For
us, servicemen, the conflict with the communists (Khmer Vietminh and
Khmer Rouge) began well before 1970, at the time of the Kingdom of
Cambodia. |
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1965 | In
1965, our head of state,
Norodom Sihanouk, granted China an authorization to supply (food and arms) the
Vietnamese communists via the Kampong Som's port. As matter of fact, very shortly, Cambodia became part of this huge business. At
the scale of Cambodia, this business was gigantic. It was “unofficial”,
without custom control and without taxes. It led to a large scale
corruption. The reinforced Vietnamese communist presence also developed the Khmer Rouge groups. It resulted in armed incidents and revolts as the one at Samlaut; the Royal Government eventually became alarmed. |
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1967 | In
1967, China was not welcome any more
>> see the interview (in french) of Norodom Sihanouk by F.Chalais. Oct-1967 Institut national de l'audiovisuel, France www.ina.fr. Prince Sihanouk denounced China's planned political expansion in Cambodia, but the supply to the Vietcongs remained authorized. Their sanctuaries became strongholds. As a result, the Americans intensified their "secret" bombardments on Cambodia. We, servicemen, started to lose the control of our territory. The general situation was deteriorating. |
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1969 | The diplomatic relations with the US, cut in 1964, were restored in 1969. The Chief of State denounced now the presence of the Vietnamese communists, in his speeches but also at the.... >> press conference of March 28th, 1969 where he showed a detailed map of the Vietnamese settlement and sanctuaries. >> the issue of June, 1969, the official kingdom's § monthly magazine 'Le Sangkum' (see an extract of the magazine), reported the meeting, on May 24th, between the Minister of Defence Lon Nol and North Vietnam ambassador and the ambassador of the National Front of Liberation of South Vietnam (Vietcong). On the agenda, the presence of Vietcong units in the province of Pursat... Throughout the country, just in 1969, about 400 Vietcong soldiers were arrested but released on order of the chief of state. (KAF personnel witnessed one of the arrests.) |
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1970 | In the Vietcong zones, clashes between their troops and the population and the Khmer servicemen stepped up. With the Khmers Rouges taking advantage of the situation, the US bombardments and the South Vietnamese pursuit operations, Cambodia became a battlefield. Prince Norodom Sihanouk’s erratic policies were now disavowed by the National Assembly. | |||||
March 18 | On
March 18, 1970, the head of state Norodom Sihanouk was dismissed by the
National Assembly. (see "March 18th and the Aviation Royale") |
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March 23 | Concerning
the communists, Prince
Sihanouk had previously declared, on May 23rd 1969, to the
French journalist Bernard Hamel (see his book 'De sang et de
larmes' or 'Blood and tears') : "I would prefer to died rather than to see my country falling into the hands of these peoples..." Nevertheless, on March 23, 1970, Norodom Sihanouk joined the Khmer Rouge, his former enemy, for "...the liberation from the American Imperialism..." Certainly, he was enraged by his dismissal. Prince Sihanouk with the Vietcong and the KR. (at his right, Khieu Samphan) We were caught by the furnace. We, servicemen and airmen, are at the service of our Nation. Could it be a Monarchy or could it be a Republic. Later on, Prince Sihanouk declared that he will deport the Phnom-Penhers to punish them (interview given to A.Peyrefitte, see the french magazine Paris-Match 1353). Such idea could not better match the Khmers Rouges plans. In April 1975, a brutal mass deportation took place. The city was emptied from its population. |
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1973 | Under the constant pressure of the public opinion and with the Paris Peace Treaty and the "Case-Church" amendment, in August 1973 the American government stopped all direct combat operations in Indochina. However, the United States continued to provide equipments and some technical supports to the Cambodian armed forces. The USAF also helped the KAF to resupply a growing number of Khmer cities encircled and under siege of the communists. | |||||
1975 |
In
April 12th, 1975, the United States evacuated its embassy in Phnom
Penh by helicopters. They offered a place to Prince Sirik Matak
who declined the offer.
Below, his letter to the United States ambassador in Cambodia. Prince Sirik Matak was executed by the Khmers Rouge when they entered the Capital.
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