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Les débuts
Par la suite, dans le cadre de l’aéroclub de Phnom-Penh, plusieurs militaires khmers ont
obtenu leur brevet de pilotage. Quand fut créée l’Aviation Royale
Khmère en 1954, quelques-uns ont rejoint ce nouveau corps. Après
le départ des Japonais en 1945, la force aérienne présente au Cambodge
était naturellement celle de l’Armée de l’Air Française. Elle assurait
le transport et quelques interventions militaires. En 1953, elle
prépara un plan pour une aviation Khmère autonome.
1954 Première promotion de l'Ecole Royale Khmère de Pilotage Les
moniteurs étaient exclusivement français. À la fin, quatre d’entre
nous furent ensuite sélectionnés pour reprendre le cycle complet
français de l’École de l’Air à Salon de Provence (promotion 55). Pour
cette promotion ainsi que pour celles qui suivaient, les années
d’écoles d’applications et de stages de perfectionnements qui
jalonnaient nos débuts de carrières furent celles de l’Armée de l’Air
Française : Marrakech, Tours, Cazaux, Avord, Toulouse, le CESA (Paris)
pour quelques-uns. Les bases d'applications étaient aussi bien en
France qu'en Allemagne. A partir de 1955, l'école de pilotage reçut des Morane-Saulnier MS 733 En
1954, s'ouvraient aussi L'École des Sous-Officiers Techniciens. Ils
complétèrent, eux aussi, leurs cursus en France pendant que d'autres y
démarrèrent directement leur formation. Notamment à Rochefort.. 1955 Deuxième promotion Pendant
les incidents et les incursions des communistes vietnamiens des années
1955 et 1956, aucune mission n'a été menée par l'AVRK. Les
premiers pilotes brevetés sont encore en stage de perfectionnement et
la première unité d'Intervention, tout juste créée, était encore
embryonnaire. 1956
En
1957, il n'y a pas eu de recrutement non plus. Il y a eu peu de
recrutements pendant les quinze premières années de l'Aviation Royale.
Par ailleurs, plus aucun Élève Officier Navigant ne sera envoyé à Salon
de Provence. Pourtant, grâce à une préparation spéciale, ceux envoyés
en 1955 ont pu suivre les enseignements sans difficultés. En 1957, il n'y a pas eu de recrutement non plus. Il y aura peu de recrutement pendant les quinze premières années de l'Aviation Royale. Par ailleurs, plus aucun Elève Officier Navigant ne sera envoyé à Salon de Provence. Pourtant, grâce à une préparation spéciale, ceux envoyés en 1955 ont pu suivre les enseignements sans difficultés. Parallèlement à la progression de la formation des pilotes, les infrastructures de la base s’amélioraient avec le prolongement et l’agrandissement du parking, la construction de nouveaux hangars et des baraques pour les nouvelles unités. Avord, 1957-58. Cne Pau Ann, les S/Lt Butha, Doeun et Saphat. A coté d'un MD-315, Mao Kim Sourn. De 1957 à 1958, nous recevions sept C-47 et quatorze T-6G Texan de la part de la mission d'assistance des USA (USMAAG). Deux C-47 furent achetés à Israël. Ainsi, en plus de l’unité École, différents groupements furent en place. Le Groupement Territorial, le Groupement Technique et le Groupement Aérien Tactique (GATAC) composé de trois unités volantes : - le Groupe d’Observation Le groupe de transport a permis entre autres,
d'assurer les liaisons vers Koh Kong et les nouvelles provinces de Rattanakiri et de
Mondolkiri. Inventaire 1958 (source A.Grandolini)
1958 Troisième promotion En Indochine, la politique générale de la France tendait vers le retrait. Au Vietnam, l'Armée de l'Air Française s'est quasiment retirée, laissant la place aux américains. Par contre, au Cambodge, les militaires français ont continué à jouer un rôle important dans l'AVRK. Les aviateurs de la Mission Militaire française n'étaient pas que de simples conseillers. Depuis le début, l'École Royale de Pilotage était pratiquement dirigée par les conseillers Français : Cne Carbonel puis Cne Gaspard. Ce n'est qu'à la fin de 1958 que le Lieutenant Norodom Vatvani fut choisi pour être former à diriger l'école qui deviendra plus tard l'École Royale de l'Air. Avec les instructeurs Français et Khmers, Vatvani continuera cette mission à Pochentong jusqu'en 1970. Entre 1954 et 1970, l'École Royale de l'Air aura formé seulement sept promotions d'officiers avec un total de 160 navigateurs et pilotes.
1960 Quatrième
promotion Il faut maintenant deux ans d'étude avant d'obtenir le grade d'Aspirant.
Lors des nombreux voyages officiels du chef de l'État vers l'étranger, l'équipage de son avion était, au début, français. Pour le reste de 'la troupe', les autres avions du convoi, les équipages sont Khmers. Les
premiers voyages furent pour le Caire en 1960, puis Belgrade, Zagreb et Scopje.
1961 Les
Fouga Magister Depuis
1956, nous pilotions déjà des jets en France. Que ce soit sur les
Fougas à l’École de l’Air (1957) ou un peu plus tard sur des T-33 et
Mystères IV à Tours, à Cazaux ou à Nancy, mais ce n'est qu’en 1961 que
le Cambodge reçut ses propres avions à réaction : Les Fouga.
Un petit groupe de pilotes reçurent des formations sur des chasseurs américains aux Etats-Unis, AFB Lackland ( et AFB Williams ?) D'autres, après une formation et des stages en France, se retrouvèrent envoyés en Russie pour s'entraîner sur les MIG-17. Expériences peu joyeuses. 1962 Cinquième
promotion
En 1962, l'AVRK commence à prendre part aux opérations militaires. Elle envoie des T-6G en appui feu aux troupes au sol pour déloger la secte vietnamienne Đạo Hòa Hảo. Cette secte, bien armée d'armes lourdes, avait été chassée du Vietnam par l'armée régulière du Sud, et s'était progressivement implantée dans la province de Takeo, d'où elle chassait de force les paysans cambodgiens de leurs terres.
1963 Les T-37 des USA et les MIG 15 et 17 d’URSS Les
américains ont livré des T-37. Quelques mois après, les russes livrent
des MIGs. Un an plus tard, les chinois viendront avec des MIG-15 et
MIG-17 supplémentaires. L’AVRK se retrouve maintenant équipée d’une
centaine d’avions de différents types. Cette variété causait d'énormes
problèmes de maintenance et de ravitaillement en pièces de rechanges.
De plus, le chef de l'État Sihanouk, ordonna à la mission d'assistance
américaine USMAAG de quitter le pays le 1ᵉʳ janvier 1964. Les supports
techniques des américains furent alors suspendus. Cependant, avec
l'aide de quelques conseillers français, les services techniques de
l’AVRK parvenaient à surmonter les principaux problèmes rencontrés. En
1964, ils commencèrent à effectuer les révisions générales des MS 733,
Cessna 170 et 180, des L-19 ainsi que les révisions partielles des
MD-315 et des C47. Pour ces derniers, les avions sont ensuite envoyés à
Hong Kong pour la révision générale par la HAECO (Hong Kong Aircraft
Engineering Company). Pour les T28 et les hélicoptères, les techniciens
de l'AVRK démontaient les moteurs que nous transportions sur nos C-47
cargos pour faire réviser également par la HAECO. L’AVRK pouvait ainsi
maintenir le niveau d’entrainement de ses pilotes.
1963 Sixième promotion
Les relations diplomatiques et les déplacements du Chef d'État vont bon train. Progressivement, l'AVRK commence à prendre part aux délégations militaires et diplomatiques du Cambodge. Pendant ses premières années, ses membres se contentaient d'assurer les transports aériens des délégations.
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